PROCES-VERBAL de l'Assemblée Générale Extraordinaire
du 11 décembre 2020
Présents : Patrice Delorme – Olivier Rovellotti – Elise Méouchy
S'est tenue ce jour une assemblée générale extraordinaire de l'association Donut et dont l'objet a été de dresser le bilan des activités 2020 – en annexe au présent document – , d'évoquer le programme de l'année 2021 – également en annexe –, et enfin d'aborder le fonctionnement de l'association.
Cette année, la question de la « raison d'être » du Donut a émergé plus que jamais.
Après trois années d'activités, l'association bénéficie d'une petite visibilité et d'une tout aussi petite mais certaine reconnaissance sur le territoire marseillais. La structure a trouvé une place dans les milieux numériques et liés aux « data » (aux côtés par exemple de Natural Solutions, Datactivist, Data For Good Provence, Air Citoyen, etc.), au sein des institutions (ville de Marseille, Région Sud, Marseille Provence Métropole) et parmi les réseaux militants (Etats Généraux de Marseille, Collectif des écoles de Marseille, La Base, etc.) .
Soulignons également que la presse locale (Journal La Marseillaise, Le Ravi, Gomet'), etc.) nous identifie, voire plus – cf. le partenariat qui perdure avec le Journal La Marseillaise.
Forte de ces liens, l'identité de la structure et sa raison d'être s'affinent, dessinant un écosystème riche.
Toutefois, avant de remettre l'accent sur cette notion d'écosystème et de valoriser nos réseaux et activités, revenons sur la réalité première et structurelle de l'association.
Composition et structure
Le bureau est composé du président Olivier Rovellotti, du trésorier Patrice Delorme, et d'un secrétaire, Eric Pringels.
Par ailleurs, l'association est administrée par Elise Méouchy, prestataire de la structure (autant que bénévole) qui assure une gestion de base (administrative et financière), développe et coordonne les projets avec le concours actif du président et le soutien du trésorier.
Mais au sein du trio « pilier » du Donut, les enjeux sont différents.
Elise espère maintenir quelques revenus pour son travail en faveur de l'association, Patrice a une approche bénévole et plus « loisirs », Olivier, également le directeur de l'agence Natural Solutions, a peu de temps à accorder à la structure.
Toutefois, ces enjeux ne dissonent pas dans la mesure où l'hybridité entre activités bénévoles et rémunératrices est aussi le propre d'une structure associative.
Peut-être alors la question qui subsiste, si elle nous ramène à la gouvernance comme base fondatrice sur laquelle s'appuyer, est aussi celle du développement souhaité pour l'association en termes d'échelle, et de la répartition des tâches autour des valeurs qui nous fédèrent.
Quid dans le même temps des nouvelles adhésions, à encourager ou pas, et de la voix des adhérents : « ouvrir, comment, pourquoi, et jusqu'où ? », une question open data quoi :-) ... Côté adhésion, il a d'ailleurs été convenu que les quelques adhésions de 2020 via la plateforme Hello Asso compteraient également pour 2021.
A titre personnel, Elise considère qu'il n'est pas nécessaire de « grossir » en cherchant à accroître massivement notre nombre d'adhérents officiels, ou encore notre budget annuel et embaucher du personnel, au risque de perdre une partie de notre liberté de ton et d'action car pris dans l'étau de financements divers et potentiellement aliénants, combinés à une multiplicité éventuelle de missions, qui plus est parfois trop consensuelles à notre goût.
En revanche, il apparaît essentiel d'avoir les moyens de faire vivre l'association et son projet, de rémunérer le travail de tou.te.s ses intervenant.e.s et de ne pas se conforter dans un fonctionnement associatif qui ne fait que demander et prendre le temps et l'énergie de ses membres.
L'alliage entre les deux reste un jeu d'équilibriste et pose également la question du modèle économique de la structure. L'état mouvant actuel de la société et les transitions inévitables, en cours et à venir, nous amènent à penser que cette dernière interrogation peut et doit rester ouverte.
Dès lors, sans réponse figée et en attendant de déterminer un potentiel modèle, voire de se faire incuber – on y pense depuis le début, mais ça ne vient pas... –, nous revendiquons l'hybridité et l'agilité de la structure, de son modèle économique et de sa composition.
Valeurs et fondements
Les statuts de l'association initiaux de l'association méritent eux aussi d'être revus. S'ils correspondent à nos activités, certains articles n'entrent plus en résonance avec le projet associatif et la nouvelle pensée commune ayant émergé de ces trois années d'activités.
La notion d'écosystème autour des données se fait plus prégnante et fait éclore des valeurs résolument écologiques et sociales qui nous semblent incontournables.
Lors d'un atelier avec Eric Woloch, sympathisant du Donut et professionnel des écosystèmes relationnels, nous avons notamment pu à nouveau (re-)poser ceci :
l'open data peut permettre de :
reprendre la main sur ce qui nous échappe,
partager les savoirs,
être un levier d'action publique,
fédérer des écosystèmes qui ne se connaissent pas,
et produire de l'engagement et des transformations écologiques et sociales.
si l'on veut que la philosophie open data perdure et se déploie, il faut :
permettre aux citoyens de s'emparer du sujet,
augmenter le niveau d'acculturation aux données, aussi appelé « data literacy »,
coupler nos approches d'acculturation aux données avec une acculturation à chaque thématique abordée => nous souhaitons que les thématiques abordées soient liées aux ODD (Objectifs de Développement Durable) proposés par l'ONU
s'appuyer sur une démarche d'éducation populaire et d'intelligence collective – avec toutes les complexités et paradoxes éventuels que cela suscite.
En somme, il s'agit d'utiliser les données pour résoudre des enjeux environnementaux et sociaux. D'où l'émergence d'un nouveau slogan : « les données au service des communs », désormais plus juste que celui initialement apposé sous notre premier logo « accélérateur de données ». Il conviendra donc, soit dit en passant, de réviser nos outils de communication, dont notre logo … Avis aux graphistes inspirés … :-)
Soit-dit en passant, la question de la communication reste elle aussi centrale pour l'association, dont le site internet et la charte graphique (et autres aspects comme les newsletters, infographies, le référencement en ligne, etc.), sont aussi le résultat de bricolages plus ou moins amateurs – ce qui n'est absolument pas grave, en revanche, si ce qui nous importe est de fédérer, il est primordial que ces outils soient les plus clairs et intelligibles possible et notre marge de progression est bien réelle.
Projet associatif
La mission que se donne l'association Donut est donc de porter à travers ses projets, les valeurs et la dynamique énoncées ci-dessus.
De nombreuses interrogations et chantiers persistent donc suite à cette assemblée générale extraordinaire, mais le dialogue reste ouvert, et le désir de continuer à tisser des liens et mener des actions riches de sens demeure intact.
La crise sanitaire liée au covid-19 a chamboulé notre organisation, et nous avons hâte de pouvoir nous retrouver en chair et en os avec les sympathisants de l'association, au même titre que nous sommes prêts à nous ré-inventer sans cesse pour trouver une place utile et respectable dans ce monde profondément chahuté.
Enfin, nous espérons que les documents en annexe relatifs à nos activités apporteront un éclairage supplémentaire quant à notre projet associatif, et encourageront à se fédérer, à s'archipelliser, pour un monde meilleur – oui nous y croyons !
Les 10 mots magiques 2021 - à mettre dans les dossiers de demande de financements et surtout à penser et mettre en œuvre dans nos projets :
Archipels
Biodiversité
Communs
Démocratie participative ET contributive (compte pour 2)
Ecosystème
Empowerment
Justice
Nature (grand ensemble dont l'humain est partie (ou « parti » selon les points de vue:-) ...)...)
Transparence
